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Christine Calypso KAN

Quête de sens au travail : le décryptage de ce phénomène


Quête de sens, en attendons-nous trop du travail ?

On voit passer de plus en plus de témoignages de personnes qui ont changé de métier, qui ont opéré une reconversion professionnelle à 180° et qui affirment qu’il s’agit d’une des meilleures décisions de leur vie. La raison de ce bonheur retrouvé ?

Leur nouvel emploi fait sens pour elles et elles se sentent enfin à leur juste place. Pas de doute, cela fait rêver.

Mais faut-il nécessairement que notre métier incarne nos valeurs pour que celui-ci soit plaisant Qu’attendons nous exactement du travail que l’on exerce ? Nombreux sont les gens qui sont animés par cette fameuse quête de sens. Vous découvrirez dans cet article à quoi cette quête correspond vraiment.

C’est quoi au juste, un métier qui a du sens ?

La définition de la quête de sens au travail

Est-il possible de donner une définition précise de la quête de sens au travail ?

De prime abord, il s’agit d’une vision de l'emploi qui semble subjective, tant elle varie pour chaque individu. En effet, cela dépend de la place qu’occupe une profession dans une vie.
Certaines personnes tiennent absolument à avoir un emploi qui les stimule intellectuellement, qui leur « apporte » quelque chose, qui les challenge

Bien souvent, cela implique que ce métier entraîne des responsabilités. Il demande de l’investissement et cela se traduit par une charge de travail supplémentaire à la maison par exemple.
D’autres personnes n’ont pas forcément envie d’un métier qui prend trop de place dans leur quotidien. Un job alimentaire peut leur convenir dans ce cas. Le travail à ramener à la maison est absent de l’équation et ces personnes trouvent d’autres stimulations (elles gagnent par ailleurs du temps pour elles et font ce qu’elles veulent de leur temps libre). Le travail est alors bien dissocié de la vie personnelle.

Si l’on prend du recul vis-à-vis de ces différents points de vue personnels, cette quête de sens pourrait se résumer ainsi : un travailleur cherche à se sentir utile dans son activité professionnelle et souhaite avoir un impact positif au sein de la société dans laquelle il évolue.

Ce que pensent les Français de cette recherche de sens

Une étude sociologique menée conjointement en mars 2022 par l’école de commerce Audencia et la plateforme en ligne Jobs that make sense a fait émerger plusieurs réalités. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette quête de sens professionnelle n’a pas forcément de lien direct avec le bien-être qui touche à la fois à la vie personnelle et la vie professionnelle. La notion d’utilité envers les autres et de contribution aux enjeux de la transition écologique et/ou sociale prend davantage le dessus pour plus de la moitié des répondants.
Pour résumer, un travailleur en quête de sens ne pense pas forcément qu’à son intérêt personnel. La rémunération ne figure d’ailleurs pas parmi les critères essentiels lorsqu’il s’agit de choisir un emploi. Ces sondés auraient plutôt le réflexe de regarder le secteur d’activité, les engagements/valeurs de l'entreprise, l’impact positif que le travail peut avoir sur la planète et le vivant. Les chiffres relatifs à cette étude donnent de la matière pour visualiser de façon plus tangible ce phénomène actuel. La quête de sens n’est donc pas qu’une simple lubie.

Elle remet en question les valeurs profondes de beaucoup d’individus, au-delà du simple fait de gagner de l’argent et d’avoir un certain statut social.

État des lieux actuel : ce qui se passe en France et dans le monde

Les bases étant désormais posées, il paraît judicieux de regarder ce qui se passe actuellement en France. La journaliste Laure Noualhat intervenue sur France Inter, affirme que les crises que nous venons de traverser ces trois dernières années n’ont fait que révéler un désir enfoui et qui ne demandait qu’à se manifester.

Ces épreuves ont eu l’effet d’un accélérateur pour certains d’entre nous, où chaque emploi a été mis en lumière d’une manière ou une autre, avec ses avantages et ses inconvénientsEst-ce que le métier que je fais actuellement me plaît ? Est-il utile aux autres ? Mes compétences sont-elles assez valorisées ? Est-ce que je ne dirais pas adieu au salariat ?
À cela, vient s’ajouter la problématique du réchauffement climatique qui demeure en toile de fond : exercer un métier, oui, mais à quel prix ?
Cela ne vous l’aura peut-être pas échappé, mais la vague de la grande démission qui touche les États-Unis est encore un autre révélateur.

Depuis 2021, près de 47 millions d'Américains ont quitté leur emploi. Ces démissions ne sont pas toutes liées à cette fameuse quête de sens, cependant, il convient d’observer que de nombreux salariés ne sont pas retournés travailler car ils n’étaient plus en adéquation avec les valeurs véhiculées par leur métier.

D’autres pays européens ne sont pas épargnés par cette tendance, comme l’Allemagne ou l’Espagne. Toutefois, bien que ce phénomène concerne aussi la France, l’heure n’est pas encore aux démissions massives puisque le taux d’emploi est même remonté.
Ce qu’il faut retenir, c’est que cette quête de sens au travail donne de sérieuses envies de changer de vie et ce, aux quatre coins du globe.

La vie professionnelle vue par les anciennes générations

La situation que nous connaissons actuellement est assez inédite et même si les sociologues constatent que cette quête du métier utile touche différentes strates de la population, la génération dite « X » paraît moins concernée que les autres.

Par ailleurs, le professeur de management Douglas McGregor, qui officie à l’université du Massachusetts Institute of Technology (MIT), a théorisé le fait que chaque génération entretient un rapport au travail différent, ce qui modifie ses attentes. Ceci expliquerait en partie pourquoi les individus nés avant les années 1970 n’ont pas autant tendance à vouloir retrouver les valeurs auxquelles ils croient au cœur de leur métier.
Selon M. McGregor, les personnes occidentales nées entre 1961 et 1981, soit la génération Xont rarement changé de métier, voire d’entreprise, au cours de leur vie professionnelle. Signer un contrat à durée indéterminée était un gage de réussite et de confiance et le salarié se voulait être fidèle à son entreprise.

Les générations précédentes associent souvent le travail à quelque chose de dur, qui ne laisse pas de place au divertissement. La vie personnelle est là pour ça. Ainsi, l’argent se gagne à la sueur du front. Partant de ce postulat, il est difficile d’imaginer une quelconque ambition de trouver un sens à son travail.

La notion de la valeur du travail du point de vue des plus jeunes

La vision du travail véhiculée par les jeunes générations, soit Y et Z, est assez différente. Leurs attentes sont plus fortes puisqu’ils ont la volonté de se détacher des injonctions strictes qui découlent du monde du travail.

Ils ne veulent pas se contenter de faire un métier pour survivre. Ils veulent exercer un ou plusieurs métiers qui leur plaisent vraiment, qui les font vibrer, en concordance avec leurs valeurs. Cela se traduit par le fait d’avoir envie de se lever le matin, même lorsque l’on entend le réveil sonner, parce que l’on sait que la journée qui se profile va être intéressante ou stimulante.
Ils partent du principe que l’on peut aussi bien gagner sa vie sans souffrir ou y laisser sa santé physique et mentale. Certains d’entre eux sont même prêts à être moins bien rémunérés, s’ils ont la possibilité d’exercer un métier qui fait sens.
Bien évidemment, cette vision du sens au travail doit être édulcorée. Tous les jeunes ne pensent pas ainsi et ne font pas de cette problématique une priorité. L’origine sociale y est pour beaucoup et la volonté de s’extirper d’une certaine condition sociale prime sur le reste.
L’aspiration à être utile par le biais de son travail s’intensifie mais n’est pas encore devenue une quelconque norme sociétale.
Si l’on devait établir une liste de métiers qui font sens pour ces travailleurs idéalistes, celle-ci regrouperait essentiellement des emplois manuels ou qui placent l’humain au cœur de tout. Les métiers du soin et de la santé ont donc encore de beaux jours devant eux. Cependant, les domaines de l’artisanat et de la transition écologique font des adeptes puisque les actes sont concrets.

La quête de sens plus forte que la raison ? Pas forcément...

Peut-on en déduire que cette volonté de s’épanouir grâce à son job et de faire le bien autour de soi serait suffisante pour passer à l’action ? Rien n’est moins sûr.
Il y avait déjà ces questionnements liés à l’orientation, à la reconversion, qui se manifestaient ces dernières années, mais en demi-teinte. Ces travailleurs y pensaient rapidement à la pause café et la réalité les rattrapait vite car cela pouvait impliquer d’entreprendre d’importants changements professionnels. En effet, il faut être prêt à repartir de zéro et il faut un minimum de ressources financières pour aller au bout de ce renouveau. Même si sur le papier ce futur fait rêver, cela est donc plus facile à dire qu’à faire.
L'étude menée par l’école Audencia et Jobs that make sense a également révélé que si l’on constate peu de reconversions professionnelles, c’est parce que les sondés ressentent encore de nombreux blocages. Ceux-ci sont, dans l’ordre, relatifs à une possible baisse de revenus, à des frais de transition professionnelle trop élevés, à un besoin d’être accompagné durant ce tournant de vie, à un manque de compétences et d’expérience et à une peur du changement.

Ces problématiques sont concrètes et ne peuvent être réglées que si les entreprises ou les pouvoirs publics en prennent la responsabilité. À l’avenir, le monde du travail sera plus vertueux si l’on donne aussi les moyens aux travailleurs qui souhaitent donner plus de sens à leur emploi de changer de trajectoire.

Hypnose et quête de sens : la solution pour construire son avenir professionnel

Et si certains freins se cachaient ailleurs ? Outre des blocages d’ordre financier par exemple, des personnes peuvent également ressentir des blocages plus profonds, d’ordre émotionnel. Vous pensez que c’est votre cas ?

Un beau projet de reconversion a mûri dans votre esprit, vous sentez que vous êtes sur la bonne voie pour atteindre cet alignement professionnel tant désiré, et pourtant vous ne parvenez pas à passer à l’étape supérieure. Sachez que l’hypnose est une discipline qui peut potentiellement vous aider à combattre certains blocages, vaincre la procrastination.

Cette thérapie douce peut aussi vous aider à faire face à un syndrome de l’imposteur coriace, à des blessures enfouies, que vous auriez oubliées mais qui refont surface lorsque vous devez agir. L’hypnose vous amène alors à modifier vos processus inconscients et vous permet de prendre de la distance par rapport à des éléments qui vous font souffrir ou vous empêchent d’évoluer pleinement.
Faites de votre quête de sens au travail une réalité en revisitant la manière dont vous vous percevez les choses et ce que vous croyez être capable d’accomplir grâce à l'hypnose !


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