Transformez votre voix intérieure en un puissant allié !
Vous arrive-t-il de vous parler à vous-même ?
Selon le psychologue Ethan Kross, nous passons entre un tiers et la moitié de notre temps éveillé à converser avec nous-mêmes. Ce discours intérieur, qui se construit dès notre enfance, nous aide à donner du sens à nos expériences, à faire nos propres choix et à évaluer notre progression. Pourtant, il peut parfois saper notre confiance, en particulier lorsqu'il est teinté de pensées limitantes sous le poids du stress. Dans cet article, nous allons explorer comment vous pouvez maîtriser et orienter votre discours intérieur, le transformant en un parfait allié pour surmonter vos situations les plus délicates.
La rumination : un véritable fléau pour votre discours intérieur
Lorsque nous sommes confrontés à des expériences difficiles, des discussions tendues ou une remise en question, notre impact émotionnel peut se retrouver fragilisé. Souvent, nous passons à un mode de pensée compulsif et répétitif pour traiter ce choc, une tendance à laquelle notre cerveau se repasse en boucle les événements stressants. Alors que nous sommes incapables de modifier les événements passés, la rumination devient infernale. Elle peut affecter notre moral, notre confiance en nous et notre énergie.
Voici les 3 principaux conseils pour rompre le cycle de la rumination :
1- Accueillir librement vos pensées négatives
Il peut sembler tentant de s’interdire les pensées qui génèrent la rumination. Cependant, notre cerveau ne traite pas efficacement la négation et par conséquent, ces pensées reviennent sans cesse.
Une solution consiste à reconnaître et enregistrer nos émotions et pensées, tout en comprenant qu'elles ne sont que des perceptions et non la réalité. Par exemple, si vous vous dîtes « Je n’arrive jamais à rien », pensez plutôt « Je n’ai pas réussi sur ce coup-là ».
Pour vous aider, vous pouvez avoir recours à l’écriture : noter vos ressentis peut vous permettre de vous libérer plus facilement de la rumination.
Un autre conseil consiste à allouer un certain temps à la rumination, ce qui permet de contrôler l'effet de ces pensées sur notre vie quotidienne et de dormir bien mieux...
2- Détournez vos pensées négatives sans le moindre effort
Il existe certainement des activités ou des tâches qui captivent naturellement votre attention et vous permettent d'apaiser la rumination. Pour cela, essayez d'identifier les activités qui détourneraient naturellement votre esprit des pensées négatives et contribueraient à votre bien-être : écouter de la musique, faire de l'exercice, passer du temps avec un ami, faire une promenade en pleine nature, etc.
3- Être proactif face au stress
Plus nous ruminons, plus nous perdons notre capacité à résoudre les problèmes et à prendre les mesures nécessaires. La rumination peut être une forme de procrastination, où nous restons coincés dans nos pensées pour éviter de prendre des risques.
La solution ? Interrogez-vous sur la possibilité d'influer sur la situation. En général, la rumination concerne des situations irréversibles sur lesquelles il serait préférable de lâcher prise. Posez-vous des questions pragmatiques qui vous poussent à l'action plutôt qu'à repasser en boucle la situation. Par exemple, demandez-vous « Que puis-je faire pour améliorer les choses ? ».
Transformer votre dialogue intérieur en un partenaire puissant
Comme nous l'avons observé, laisser libre cours à notre discours intérieur peut nous causer du tort face aux situations difficiles.
Voici trois solutions principales pour inverser cette tendance
1- Cultivez la positivité
Face à des émotions fortes ou à un stress intense, votre voix intérieure peut facilement tomber dans les tréfonds de la négativité. Ce phénomène va inéluctablement générer un cercle vicieux, qui ne fera qu’amplifier votre stress et vos émotions négatives.
Il est possible de briser ce cercle en orientant délibérément votre discours intérieur vers une perspective plus positive : travailler son mindset. Il s'agit de changer votre regard sur la situation et le langage que vous utilisez envers vous-même.
Au lieu de penser « Je suis nul, je ne peux pas faire ça », il serait plus utile de dire « Je rencontre des difficultés maintenant, mais je sais que j'ai la capacité d'apprendre et de m'améliorer. »
Adopter une attitude positive face aux situations stressantes peut changer radicalement votre état d'esprit. Une posture défaitiste vous conduit à envisager le pire et paralyse votre capacité d'action. Au contraire, vous pouvez choisir de percevoir la situation comme un défi stimulant offrant des opportunités. Il est également bénéfique de considérer les différentes issues possibles, y compris positives. Par exemple, quels avantages pourriez-vous tirer si tout se passe bien ? Que pourrait-il se passer de pire ?
En outre, se concentrer sur ses atouts est un moyen efficace d'orienter son discours intérieur vers le positif. Reconnaître et utiliser ses points forts au quotidien peut nourrir un discours positif sur soi et permettre un meilleur contrôle de dialogue intérieur. Pensez à solliciter les retours positifs de votre entourage. Par exemple, après avoir donné une présentation, vous pouvez demander à un collègue ou à un ami ce qu’ils ont particulièrement apprécié chez vous.
En leur demandant quels sont les points forts que vous pouvez exploiter pour de futures occasions, cela renforce non seulement votre confiance en vous, mais vous donne également une idée plus précise de vos propres forces. De cette manière, vous pouvez répéter les comportements positifs qui ont été reconnus, consolidant ainsi votre état d'esprit positif.
2- Se décentrer pour avoir une meilleure vue d’ensemble de la situation
Généralement, notre jugement est biaisé lorsque notre dialogue intérieur se fige dans des pensées négatives. Malgré nous, notre perception devient alors égocentrique, négligeant le contexte global de la situation. Il existe diverses stratégies visant à modifier le point de vue de sa pensée négative.
Une des techniques efficaces consiste à visualiser la situation d'un point de vue extérieur, comme un observateur plutôt qu’un participant : cela va vous aider à avoir une pensée plus claire et nuancée. Pour vous aider, vous pouvez vous adresser à vous-même en utilisant votre prénom ou en remplaçant le « je » par le « tu », « il » ou « elle ». Cette technique de distanciation a un effet immédiat sur le cerveau.
La programmation neuro-linguistique (PNL) offre également différentes techniques pour atténuer ou modifier une pensée négative en s'appuyant sur nos canaux sensoriels : le visuel, l’auditif et le kinesthésique. Cette pratique est mise en place par des exercices de visualisation, comme par exemple s’imaginer une pensée négative en noir et blanc ou chanter ses sentiments négatifs à voix haute.
3- Faire preuve de nuance
Dans des situations difficiles, notre discours intérieur est souvent sujet à de nombreux biais cognitifs, tels que la généralisation, la personnalisation, ou l'exagération. C'est le principe même du paradoxe de Salomon : nous sommes parfaitement capables de donner des conseils aux autres, mais nous avons parfois du mal à appliquer cette même sagesse dans nos propres situations.
Notre discours intérieur se fixe généralement sur une pensée unique et souvent simplifiée à l'extrême. Dans ces moments, il est bénéfique d'appréhender la complexité de la situation et de chercher ses nuances, certaines pouvant nous aider à résoudre nos problèmes.
Il est aussi utile de distinguer les différentes voix intérieures que nous possédons. Certaines voix peuvent être négatives et d'autres peuvent être plus empathiques et rassurantes. Plutôt que d'essayer de faire taire les voix négatives, il est recommandé de les identifier et de comprendre leur rôle dans notre discours interne. Certaines personnes peuvent même choisir de personnifier ces voix pour mieux comprendre leur subjectivité et réduire leur impact négatif.
Enfin, il est important de reconnaître et de remettre en question les biais de notre raisonnement. Nos pensées négatives sont souvent exagérées en raison de ces biais, et il est utile de remettre en question nos premières impressions et attentes. Nous avons très souvent des raisonnements généralistes ou binaires : c’est tout ou rien, c’est blanc ou noir.
Gardez à l’esprit que votre interprétation des choses est souvent erronée. « Je n'ai pas réussi, je n’y arrive jamais ». Tentez d’y apporter de la nuance en évitant les termes génériques comme « toujours » et « jamais », en traitant chaque cas de manière individuel avec une vue d’ensemble. Vous avez échoué sur ce projet précis, mais combien ont connu un franc succès ?
Gérer les prises de parole en public grâce à votre discours intérieur
Les représentations publiques sont souvent synonymes de stress, ce qui stimule notre dialogue interne qui, malheureusement, se concentre souvent sur le négatif : nous analysons de manière obsessive ce que nous avons pourtant appris par cœur, nous sommes hyper conscients de nos défauts et nous craignons de ne pas obtenir l'approbation de notre auditoire. Cette approche gaspille une énergie précieuse que nous pourrions économiser en contrôlant notre dialogue interne.
Voici quatre stratégies pour maîtriser vos pensées devant un public :
1- Établir un « plan de lancement
Les premiers instants d'un discours sont cruciaux. Pour les gérer efficacement, vous pouvez développer une série d'actions préprogrammées et bien maîtrisées, qui inspirent confiance et éliminent les incertitudes.
Mettez en place des rituels qui vous permettent de monter sur scène avec le bon niveau de concentration et d'énergie. Par exemple, effectuez quelques étirements en coulisse si vous vous sentez un peu léthargique ou répétez un mantra si vous avez du mal à vous concentrer.
Ensuite, préparez minutieusement la première minute de votre intervention. Répétez-la jusqu'à ce qu'elle devienne un automatisme, afin de ne pas avoir à vous interroger sur quoi que ce soit. Par exemple, quelles seront vos premières phrases ? Comment les prononcerez-vous et quels gestes les accentueront ?
2- Penser à son auditoire
Lors d'une présentation, nous avons tendance à nous focaliser sur nous-mêmes en évaluant constamment notre performance. Cependant, les meilleurs conférenciers orientent leurs pensées vers leur public.
Réfléchissez à votre public lors de la préparation de votre présentation. Qui sont-ils ? Pourquoi sont-ils venus vous écouter ? Qu'est-ce que vous pouvez leur apporter ? Repérez les pensées centrées sur vous-même et remplacez-les par des pensées tournées vers le public, vers la valeur que vous leur apportez. Il ne s'agit pas de savoir ce qu'ils vont penser de vous, mais de les aider à mieux comprendre tel ou tel enjeu. Pendant la présentation, établissez un contact visuel avec chaque personne. Idéalement, maintenez ce contact visuel le temps de développer une idée.
3- Identifier des points d'appui
Quand notre attention est monopolisée par des pensées négatives, nous pouvons nous recentrer en nous concentrant sur notre ancrage physique ou sur des gestes qui nous ramènent à l’instant présent.
Créez un geste réflexe, qui redirige automatiquement votre attention. Par exemple, tenez un objet dans votre main, appuyez-vous sur le pupitre, avancez vers le public. Concentrez-vous sur votre corps pour ne pas vous laisser distraire par votre esprit. Par exemple, ayez conscience de votre respiration, ressentez vos mains posées sur le pupitre et la façon dont elles s’ancrent sur la surface.
4- Accueillir ses pensées
Nous dépensons souvent beaucoup d'énergie à essayer d'éliminer une pensée désagréable, alors qu'il est préférable de l'accepter et de déterminer si elle nous envoie un signal d'alarme pertinent.
Identifiez l'émotion en jeu : cela vous aidera à diminuer son influence. Recherchez les faits et les interprétations qui peuvent contredire une pensée désagréable.
Par exemple : Et si le regard furieux de cette personne était en réalité un signe de réflexion et de concentration ? Identifiez ce que votre pensée négative essaie de vous dire et évaluez s'il est nécessaire d'agir. Par exemple, si vous vous dites constamment que votre public ne vous écoute pas, faites une pause pour rétablir l'attention, ou posez des questions pour les réengager.
Votre dialogue interne dépend de la manière dont vous percevez l'échec et le succès. Si vous l'orientez positivement et le rendez résilient, il peut être un parfait allié face aux difficultés de la vie. Avoir conscience de nos différentes voix intérieures, comprendre leur rôle et les canaliser est la clé vers une pensée positive durable.
En tant qu'hypnothérapeute, j'accompagne régulièrement mes clients dans ce travail d'appropriation et de transformation de leur discours intérieur que l'on appelle parfois saboteur interne.
Je mélange en séance des techniques comme la thérapie IR, la PNL, l'hypnose pour aller à la rencontre de ce saboteur internet et vous aider à reprogrammer votre esprit positivement.
Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à me contacter dès maintenant !