Il est loin le temps où l’on avait simplement peur du monstre caché sous le lit.
20% des adultes ont une phobie dont ils ont souvent honte. Or il existe de nombreuses techniques pour s'en débarasser.
Qu’est-ce qu’une phobie ? Définition
Selon la définition donnée par l’Assurance Maladie, la phobie est définie comme un trouble anxieux, parmi l’anxiété généralisée et les troubles paniques. Il existe six types de troubles anxieux : la personne qui en souffre voit son trouble se répéter, il s’installe dans son quotidien et il devient insupportable.
Le mot « phobie » est de nos jours souvent utilisé à tort, sans que l’on soit vraiment concerné. On peut facilement l’employer pour exprimer une peur voire un inconfort face à un élément ou une situation, mais ne pas subir ses effets concrets.
Or, ce trouble est plus complexe que cela puisqu’il traduit une réelle peur irraisonnée, au point où l’individu phobique éprouve une détresse si forte qu’il en vient à se mettre en danger, à s’isoler ou à élaborer des stratégies d’évitement.
Il s’agit d’une maladie psychique qui peut se déclarer à n’importe quel âge, bien que des facteurs psychologiques ou environnementaux puissent être un terrain fertile pour sa manifestation. Un élément déclencheur est souvent à l’origine de la phobie et celui-ci peut être oublié avec le temps s’il survient durant l’enfance. Une fois adulte, l’individu vit avec sa phobie sans savoir d’où elle vient. Heureusement, il existe des clés pour y faire face.
Les différentes formes de phobie répertoriées
Avoir peur est un réflexe que chaque être vivant développe lorsqu’il est en danger. La peur permet d’assurer sa survie.
Si l’on vous place face à un lion affamé, il y a de fortes chances pour que vous ayez peur. Dans ce cas, votre peur est rationnelle. La menace est palpable et immédiate. Là où la phobie se distingue de la simple peur, c’est que celle-ci est irrationnelle. Ce trouble se manifeste de façon intense, même lorsque le danger n’est pas présent.
Le conscient sait qu'il n'y a pas de raison d'avoir peur mais cette peur est incontrôlable.
À ce jour, trois types de phobies ont été déterminés : la phobie spécifique, la phobie sociale et l’agoraphobie.
La phobie spécifique est une peur excessive et anormale déclenchée par un objet, une situation ou un animal. Si vous avez une peur irraisonnée de la poussière, vous êtes mysophobe. Si vous avez une peur intense des araignées, vous êtes arachnophobe. On en dénombrerait plus de 6 000 !
La phobie sociale touche les personnes qui souffrent fortement du regard et de la compagnie de leurs pairs (peur d’interagir, de prendre la parole en public, de rencontrer de nouvelles personnes…).
Enfin, l’agoraphobie empêche les individus de rester dans des lieux publics, où il y a souvent une foule présente.
Quelles sont les conséquences d’une phobie dans la vie quotidienne ?
Le phobique est souvent seul face à sa souffrance, il se sent incompris, il ne comprend pas forcément lui-même pourquoi il réagit de cette manière. Son entourage a beau lui expliquer qu’il n’a aucune raison d’avoir peur de tel objet ou de telle situation, rien n’y fait. Les pensées paralysantes prennent le dessus.
Tous les phobiques ne vivent pas de la même façon leur trouble ils doivent souvent élaborer des stratégies d’évitement plus ou moins sophistiquées pour ne pas être confronté à leur phobie.
Le comportement à adopter face à une personne phobique
L’individu phobique élabore des stratégies d’évitement, précisément car il ne veut pas être confronté à ce qui le terrorise.
Vous pouvez donc avoir dans votre entourage un proche qui a une phobie réelle et ne pas en avoir conscience. Il convient de rester attentif aux petits signaux et à être prêt à en parler avec elle. Le but est de ne pas la laisser gérer ce trouble toute seule, si elle vous fait comprendre qu’il lui gâche la vie. Suggérez qu’elle se fasse accompagner par un professionnel de santé, Essayer de lui faire ouvrir les yeux vis-à-vis de l’incohérence de sa peur ne servirait à rien.
Les stratégies à mettre en place pour contrôler les effets d’une phobie
Il est tout à fait possible de contrôler les effets d’une phobie. Pendant longtemps, la psychanalyse a été la discipline principale qui traitait les troubles phobiques. Le patient, à l’aide du travail de son thérapeute, cherchait à comprendre les origines de son trouble. Il s’agit d’une thérapie longue basée sur l’introspection, analysant en profondeur les comportements et réactions de la personne. Des disciplines plus récentes se concentrent moins sur la cause du trouble et cherchent davantage à diminuer l’intensité des symptômes, ce qui explique que les améliorations s’observent parfois plus rapidement.
L'hypnose et l'E.F.T sont en effet particulièrement efficaces et permettent de trouver un soulagement rapide !
Zoom sur la pratique de l’hypnose pour combattre les peurs et les phobies
Il existe de nombreuses méthodes pour soulager des troubles phobiques.
On va par exemple tenter d’identifier en régression l’élément déclencheur et revisiter le souvenir. On pourra également aller à la rencontre de la partie qui a déclenché cette surprotection afin de changer le comportement. On pourra aussi mettre en place une "dissociation" (la personne se voit en train de regarder en toute sécurité la situation qui a déclenché la phobie) pour retravailler les perceptions liées à l'objet phobique.
Il n'y a pas de solution clé en mains, chaque séance est unique et adaptée à vous.
- https://www.vidal.fr/maladies/psychisme/phobie.html
- https://www.psycom.org/wp-content/uploads/2020/11/Troubles-anxieux-et-phobiques-2020.pdf
- https://www.annuaire-hypnotherapie.com/traiter-une-phobie-avec-l_hypnose